B. Les effets du froid sur les organismes

Nous savons que le froid a des effets sur les organismes vivants. Mais lesquels sont-ils?

Nous avons vu que durant la période où la grenouille est congelée, celle-ci est quasiment inerte et son métabolisme est réduit au stricte minimum ; seulement le cerveau présente encore une activité électrique. Ainsi le froid ralentit considérablement la vitesse du fonctionnement de son organisme tout en conservant ses fonctions vitales.

Cependant nous pouvons affirmer que cela est un phénomène commun à tous les êtres vivants. En effet, le froid diminue les activités enzymatiques, en outre,  il n’y a plus de réaction de dégradation des cellules: elles ne vieillissent pas. En dessous de -45°C, la plupart des réactions enzymatiques sont stoppées, ou ralenties de façon considérable puisque la structure des enzymes est profondément modifiée. De plus, l’assemblage des ribosomes est inhibé, ce qui provoque une diminution des synthèses protéiques. La fluidité des membranes est réduite et l’ensemble des fonctions membranaires telles le transport des ions ou des nutriments s’en trouve affecté. Cette réaction a des conséquences sur la plupart des processus biologiques qui font fonctionner notre métabolisme. Nous pouvons ainsi affirmer que le temps des réactions biochimiques s’exprime en fonction de la température, au fur et à mesure que  celle-ci baisse, les réactions deviennent de plus en plus lentes et sont donc quasiment arrêtées.

 

Graphique montrant l’activité enzymatique en fonction de la température

 

Le froid ralentit donc la vitesse du métabolisme. Toutefois, toutes les macromolécules essentielles à la vie continuent à supporter une faible activité afin de conserver l’intégrité de la cellule. Un minimum d’activité pour entretenir la cellule et éviter qu’elle ne périsse est donc trouvé par l’organisme. Par contre ceci est vrai à des températures qui varient selon les organismes des différentes espèces.


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